samedi 28 janvier 2023

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(1/2) journal, brouillon,  ( je mettrai des photos par la suite), 

  1. je me demande si la finalité de cette photo de Tillmans que j'aime tant, celle avec la mèche de perceuse et le béton*, au delà de sa poésie absolue, ne serait pas d'être une pure forme narcissique, une photo qui ne reflète qu'elle-même, une forme qui tourne sur elle-même, vide, qui ne vise qu'une pure performance, qui ne désire se faire apprécier que par sa beauté plastique ou performative, une photo ne doit pas être maligne ni vouloir épater je me dis, je me dis une photo réussie est une photo qui sort de son éventuel narcissisme qui refuse de n'avoir comme finalité qu'elle-même, ( presque de son confort), ( quel qu'il soit), je me dis aussi une photo ne doit faire la publicité que de la personne photographiée, ( phrase qui il faudrait déplacer plus bas),  et contrairement par exemple à cette photo ( qui est peut-être à peine une photo) plus que sublime de Constance Nouvel, ( que j'avais comparé à ce vers de Gertrude Stein "a rose is a rose is a rose"), je veux dire par là que d'un côté tu as une cinétique de l'autre quelque chose de je ne sais quoi, ( à venir), 
     
     *dans mon souvenir on voyait clairement la mèche de la perceuse et la projection du béton, donc mon souvenir semble faussé, ( à moins que la photo n'existe ), 


  2. trois  photographes que j'aime bien, Marina Gardonneix Isabelle Giovacchini et Constance Nouvel, qu'est-ce qui fait que chez elles, l'humain ne soit aucunement une préoccupation je me dis, qu'est-ce qui fait que celui-ci ne fasse pas art, qu'est- ce qui fait je me dis qu'en art au sens large, (et donc en photo) il n'y a plus que l'abstraction, au sens soustraction, >> surpression du visage, sinon son évacuation, qu'est-ce qui fait je me dis que les gens n'apparaissent plus que par écho ou en ou par idée? (je parle bien entendu de photographes qui m'importent ou alors mais sans qu'ils apparaissent nommément, de photographes dont je reconnais dans leur travail une certaine recherche disons intellectuelle ou plastique, (je ne parle donc ni de près ni de loin de la photo naturaliste etc ou des gens style les moins  que rien de Tendance floue Hans Lucas etc, ni de la photographie tendance états-d'âme atmosphériques en noir et blanc style Anne-Lise Broyer etc), ( qui n'est en fait que de l'esthétisme publicitaire )),
  3.  paradoxalement je prends comme exemple Gardonneix Giovacchini et Nouvel alors que j'ai à l'esprit l'ensemble de la photographie nationale française, je prends en exemple Gardonneix Giovacchini et Nouvel pour disons rester sérieux, parce que je les aime et qu'il y a chez elles matière à réflexion et que chez les autres il n'y a rien, la question de fond bien entendu est le refus, le rejet absolu de toute figure humaine dans la photo française, à quelques exceptions près, mais des exceptions qui ne représentent rien, tout au moins là tout de suite, la réponse est paresse, rejet ou phobie, lâcheté et incapacité, et lorsqu'un français s'aventure dans le portrait nous nous retrouvons avec la pub pour le cassoulet d'Aurore Bagarry, je ne crois pas que ses photos aillent plus loin que ça je me dis, ( j'ai envie de dire plus loin que le cassoulet ), imagine-t-on aussi Eric Tabuchi se mettre à faire des portraits, évidemment que non, par paresse ( intellectuelle disons) ( sinon idéologique) et par incapacité absolue et refus absolu, on sait aussi très bien qu'il ne saurait pas, (déjà que),  la question serait je me dis 1) que demande le portrait, (en capacité), et 2) comment un portrait pourrait-il faire art, 
  4. en deux je disais que pour les photographes français ( ceux que j'aime),  le visage, le portrait, la personne, ne faisait pas art, ne faisait pas œuvre, je prends en exemple  Isabelle Giovacchini  et sa photo plus que sublime, ( le portrait dont j'ai parlé il y a quelques semaines), seule photo qu'elle n'a pas intégré à la série officielle de ses œuvres, ( ce mot si laid), la raison est "cela ne fait pas art", ou pas assez pour elle, la pensée, l'idée de l'art, chez les photographes français ne passe pas par le portrait je me dis, et ne passe au fond même pas par la présence humaine, 
  5. affirmation en partie fausse si je prends comme exemple Mohamed Bourouissa, Bruno Serralongue ( que je n'aime pas beaucoup mais)  Clarisse Hahn, ( que j'aime beaucoup),  petit a) est-ce que chez Barrouissa nous nous retrouvons face à des portraits, je me dis que non et qu'il s'agit chez lui de vues d'ensemble, de tableaux dont des visages émergent, il ne s'agit pas de portraits, ( je ne parle pas de sa série aux Halles qui est de toute façon un échec de ce point de vue, et un échec d'un autre point de vue), 
  6.  je parle de portrait etc au sens de la photo (totalement ratée et néanmoins totalement sublime) de Yohanne Lamoulère, photo dont j'ai aussi parlé il y a quelques temps, c'est à dire le monde entier dans un visage, le monde entier, Rilkéen dans ce qui l'entoure, 
  7. par rapport au post du 26 janvier, sur Marchand et Meffre, je disais qu'ils ne l'avaient peut-être pas fait exprès ce vide de présences humaines mais en fait je crois que c'était d'une façon ou d'une autre volontaire, je crois que plastiquement cela n'aurait aussi pas fonctionné, ce n'était pas le but, et c'est aussi pourquoi il était important d'ajouter (dans le post d'origine et ici aussi) le lien vers les reproductions  des tableaux d'Hubert Robert, mais eux n'étaient pas dans ça, ils n'étaient pas dans cette sorte de fictionnalisation esthétique ou historique de la peinture, (sinon rêverie) ( sinon pensée historique)  chez eux au fond c'est de la pure sensation on se dit, je ne sais pas si c'est du voyeurisme, (de toute façon je comprends parfaitement pourquoi ils font ces photos je veux dire que je suis aussi fasciné par cela), je me dis je pense aussi que leurs photos sont vides par paresse, que ça les fatigue d'avance et qu'au fond ils n'ont pas envie de se faire chier avec les prolos, je veux dire, ils ne pouvaient pas y mettre de la bourgeoisie autrement qu'en vidant les photos de toute présence humaine, s'approprier les lieux ne pouvait se faire qu'en virant une seconde fois les ouvriers ou les prolos, la patine d'un endroit ou d'un mur ne fonctionne chez eux que vide de ses habitants, etc etc, paraphrasant machin, ce n'est pas la farce la seconde fois, mais l'art... ( je me rend compte que je pompe presque totalement l'extrait de l'article de Libé), il serait aussi intéressant je me dis de comparer leurs photos à celle de Guy Tillim, celles qu'il a faites dans cette tour abandonnée et squattée, 
  8. je parle bien entendu de photo plasticienne, en me disant qu'August Sander, en postulant qu'il fut d'une certaine manière un photographe plasticien, la question devient alors est-il possible de faire une photographie plasticienne avec des figures humaines ? en me répétant de la photographie non naturaliste, à peine documentaire, comme piste dans le portrait pur je pense à quelques photographes, Zwelethu Mthethwa et un autre dont j'ai déjà parlé il y a très longtemps, totalement disparu apparemment, Jiang Jian, 
  9. la question est-ce que tous ces exemples ne sont-ils pas trop éloignés du questionnement en 2), c'est à dire n'est-ce pas plus de la photographie à tendance documentaire, malgré leurs qualités, ( au sens de sortir du reportage, sortir de la description de la situation sociale), ( qui n'est pas sortir du social), que de la photographie plasticienne pure, ne sommes nous pas dans une photographie à "tendance sociale" malgré tout , une autre question qui me vient à l'esprit et là par rapport à David Goblatt, (un photographe que j'aime énormément par ailleurs), je me dis ses photos sont proches de la photographie plasticienne, mais ce qu'il décrit, fait je me dis, qu'aucune de ses photos ne peuvent être montrées que de ce point de vue, ( la violence sociale raciale absolue etc) ses photos ne peuvent être montrées que d'un point de vue documentaire, c'est une question de morale on se dit, 
  10. le seul exemple de portrait que j'ai à l'esprit est ce portrait vu dans l'expo sur la photo plasticienne Italienne au Jeu de Paume, ( le portrait du type avec lequel ils font leur communication), et bien sûr le portrait d'Isabelle G , ajouter encore quelques noms etc peut-être ou probablement en 11 mais je n'ai pas le temps, 
  11. brouillon: qu'est-ce qu'un portrait  je me demandais plus haut, ( qu'est-ce qu'une figure humaine) qu'est-ce qui fait que ce qui ne fait pas figure   n'est en rien une photo mais une image) ( au sens poster), juste une surface,  qu'est-ce qui ne l'est pas, qu'est-ce qui fait pourquoi cette photo (et aussi) n'en est pas, deux choses, toutes les photos de la grande commande photo semblent avoir été prises par une seule personne, tout est éclairé à l'identique, le seul critère semble être la réussite technique de la photo on se dit, photographie d'éclairagiste on se dit, de technicien, la question pour moi, y a t il des photos de nuit, y a t il des photos hors horaires de restaurants on se dit, pourquoi ça ne fonctionne pas je me dis, je me suis dit cherchons, et il n'y a que deux personnes, qui font des photos de nuit, plusieurs raisons, la zone de confort qu'aucun jamais ne franchira, les horaires de resto, l'idée chez eux qu'une photo pour qu'elle soit belle doit être éclairée convenablement, le mot "convenable"est important aussi, pourquoi cette photo n'est pas intéressante je me dis, parce qu'il n'y a que la surface, ils sont photographiés pour disons ce qu'ils représentent, pas pour eux-mêmes, ce qu'ils sont on se dit n'intéresse pas le photographe, ( ce sont juste des sujets)  tout au moins il est incapable d'aller au-delà, au delà du dicton aussi de la livre de sel, ce qui compte pour lui est la composition de l'image, faire une belle image, et une image de coloriste, toutes les photos de la grande commande on se dit sont des images de coloristes au mieux, sinon des photos en retard intellectuel d'une soixantaine d'années, des photos d'incultes et d'analphabètes on se dit,

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 expression entendue à l'instant "je brise tes paroles" 

Une autre expression encore entendue ce midi dans le métro "chef" expression que j'utilisais aussi assez souvent , (plus maintenant je ne sais pas pourquoi mais  peut-être que je l'utilise encore parfois en certaines occasions sans m'en rendre) compte je ne m'étais jamais posé de question sur cette expression et finalement je la trouve très belle, il y a ce qui y est mis de façon souterraine, qui est la potentialité admirable etc, ( je ne te connais pas toi qui est peut-être un grand homme et de toute façon je te respectes) j'ai un ami qui a une époque utisait beaucoup lui l'expression "mon général" c'était plutôt une expression entre nous, 

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 un livre commencé hier ou avant-hier me donne l'envie de revoir Sur la route de Madison, ( le livre en parlait de telle façon qu'il était impossible que je poursuive sa lecture avant de revoir le film) ce que je fais hier soir, je ne sais pas si c'est un grand film mais c'est un beau film, ne citer que la dernière rencontre, plutôt la dernière fois qu'ils se voient, toute cette séquence si sublime autour des voitures etc, 

vendredi 27 janvier 2023

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 La révolte des femmes de chambre disponible encore 15 jours, ... Le doc est ce qu'il est ...

jeudi 26 janvier 2023

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 L’auteur a recours à une variété de styles pour écrire son roman : poèmes, écriture persane, argot trivial de la rue, etc. Le livre conteste la société capitaliste. Il affirme que les riches ont le pouvoir. La discrimination envers les femmes est condamnée dans de brefs passages. Janey, toutefois, n’a que deux choses en tête : les hommes, et le projet d’aller au lycée. 

Outrage aux bonnes mœurs, décision n°3659, Office gouvernemental de la surveillance des médias pour la protection de la jeunesse, Allemagne, 1986.

Sang et stupre au lycée,
 de Kathy Acker, est un chef-d’œuvre de la littérature contemporaine. Comme Le Festin nu et Sur la route, il figure parmi les très rares romans américains qui sont parvenus à élargir la définition et les paramètres de la littérature. Sang et stupre au lycée représente la quintessence de l'audace et de la radicalité pour toute une génération.
Dennis Cooper

Acker est une Colette postmoderne dont l'œuvre a le pouvoir de refléter l'âme du lecteur.
William Burroughs

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 mouais ... 



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 ancien post facebook du 26 janvier 2022: 

>> " - dans le livre The Ruins of Detroit, les lieux ont été volontairement représentés dépeuplés, ce qui permet de la rendre esthétique. C'est la condition d'une ruine hyperphotogénique, hyperbrillante, très léchée, très belle qu'on consomme collectivement et qui vient correspondre à notre idée de la beauté.

Que cache cette esthétique de la ruine artificielle ?
Ce faux vide esthétique masque une réalité sociale. A Detroit, c'est l'abandon de l'Etat, la misère, la violence, les émeutes raciales des années 60. En un mot, la ruine cache le bidonville. Aujourd'hui, dans le centre de la ville américaine, la mortalité infantile est au niveau de celle du Sri Lanka. Mais, bien sûr, cela n'apparaît pas sur les photos d'Yves Marchand et Romain Meffre, puisque dans leur livre la ville a été vidée de ses habitants. Donc là, la ruine, en tant qu'objet «fake», occupe une fonction idéologique majeure : refouler un passé qui a donné lieu à une réalité sociale dont on se lave les mains. Une logique similaire est à l'œuvre dans le vintage qu'affectionnent les hipsters. Le petit atelier de centre-ville reconverti de façon fake en café vintage vient titiller une nostalgie ambiguë, qui n'exprime pas tant le rêve des solidarités ouvrières que le désir de leur disparition."

Diane Scott in Libération ...

lien de l'article ...

recherche google images sur Hubert Robert ...

  • Ce qu'elle dit par rapport aux photos de Detroit, vides de toutes personnes, contrairement aux tableaux d'Hubert Robert par exemple je me dis, je ne suis pas certain cela dit qu'elle ait raison sur ce point, ils n'allaient quand même pas payer des figurants on se dit, elle a probablement raison sur l'esthétisation etc et sur le désir de disparition des prolos, je dirai peut-être plutôt aussi l'idée de leur piquer les choses,
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    • 1 ans
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    • Jbgboje Nvfob
      je ne suis pas certain que le vide de toute présence humaine fut volontaire dans leurs photos,
  • Jbgboje Nvfob
    Étrange d'ailleurs comme c'est toujours le monde de la culture en éclaireur, comme dernièrement le bleu de travail...
    • Jbgboje Nvfob
      enfin étrange,
    • Jbgboje Nvfob
      Le monde de la culture c'est ce qui rend fun la vie de la bourgeoisie en exagérant un peu...

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« Warhol peint une réalité d’où a été exclue toute notion d’identité. » pour cette phrase cela rejoint ce que je me disais par rapport au ro...