assez pénible ce coté tout doit être fun au Palais de Tokyo je me dis, par extension ce côté "ne pas déranger"... d'un musée à l'autre on se dit c'est toujours une sorte de mise en sculpture d'un propos ou d'un discours*, c'est assez scolaire on se dit, ( par exemple entre Argotte et Cyprien Gaillard la différence est infime), jamais rien ne viendra troubler le public du musée, de Tokyo ou de Beaubourg ou autre, rien jamais ne viendra même l'effleurer autre que le bien être coocoonien ou feutré de la visite, tu te dis même un bout de sein, même l'esquisse d'un téton à travers un tissus ça serait incongru, (non que je veuille voir absolument des seins), juste souligner que nous sommes dans quelque chose de complètement familial, l'art français est familial je me dis, on rêve de quelque chose qui dirait je vous déteste ou je vous emmerde... on rêve de quelque chose qui serait un véritable crachat ...
* une mise en image d'un propos, j'avais ressenti ça lorsque j'avais vu lors d'une précédente visite avec les vidéos presque niaises de Laura Henno, la vidéo de Gaillard avec les perruches ou celle d'Argotte a Beaubourg sont identiques, sur le même modèle, ( ça n'enlève rien à leur intelligence épisodique, ou parfois beauté, enfin je dis ça presque pour m'excuser, certaines images sont belles, ou certains plans), chez Henno ça crie plus leur volonté de poésie, intelligence ou culture qu'autre chose, c'est presque putassier, ( Argotte j'ai vraiment détesté), Gaillard j'ai trouvé absolument tout raté, son truc Hollographique c'est quand même le pompon on se dit, et le reste aussi,
je précise que j'aime bien Laura Henno, le mot exact serait plutôt admirer,
ce côté presque "pleine conscience" des vidéos, ralentis, décadrages subits, grands écrans effets immersifs,
quelque chose qui a besoin d'un cartel et qui est néanmoins accessible à tout le monde, le cartel explique le pitch, un truc au fond pour rassurer le public, pour ne pas le déstabiliser, pas par rapport à une complexité évidemment, car jamais cela n'arrive, c'est quelque chose ce mot qui est totalement étranger aux institutions et aux artistes français on se dit, au Palais de Tokyo ça doit être lisible immédiatement et ne pas ennuyer une seconde le public, tout est bienveillant on se dit, rien ne cripse,
on est dans l'ordre de l'argument, du thème, je suis incapable de comprendre en quoi les deux vidéos celle des perruches et celles des wagons de métro immergés ont à voir avec l'art, etc, nous sommes dans un discours sociétal je me dis, mais nous sommes dans un discours sociétal, il n'y a rien de plus, je comprend le thème de l'expo, ou de Gaillard, les cartels me le rappellent assez, mais je ne comprends pas, on est entre l'esthétique relationnelle de Nicolas Bourriaud et le Indignez-vous de Stéphan Hessel je me dis,
sur l'esthétique relationnelle là... il y a cette phrase "selon Claire Bishop (en)[4], les œuvres prises en exemple par Nicolas Bourriaud se limiteraient à une conception consensuelle de la relation, ce qui tendrait à exclure tout un pan de l'art contemporain et actuel basé sur une conception de la relation en termes de « dissensus » (Jacques Rancière), voire de conflit", je me dis si je la comprends bien oui, c'est bien ce qui me gênait ce côté que je disais fun ce côté Ne pas déranger, on est tout à fait dans ce truc "sans conflit ou sans dissensus",
une expo selon Bourriaud là, ( je n'en pense pas grand-chose j'ai regardé la vidéo en diagonale, peut-être que l'expo m'aurait beaucoup plus par ailleurs) ce qui me fait penser à la fois où Dominique Gonzalez-Forster avait exposé sa garde-robe à Beaubourg, bref,
je me dis je préfère que la forme esthétique quelle qu'elle soit me donne à penser, que le discours énoncé par l'objet ( m'ordonne de penser),
par exemple les deux vidéos de Gaillard que j'ai cité, qui en tant qu'objet sont des objets vides, et qui ont besoin de cartels pour qu'un sens s'en dégage, la vidéo des perruches ne fonctionne que sur l'immensité de l'écran je me dis, fonctionner n'est pas le bon mot, disons aussi je n'aime pas qu'un objet soit détenteur d'une charge sociétale, ( j'oserai je dirai peut-être faussement d'ailleurs qu'on est pas chez Moulinex), je dirai nous passons au milieu d'objets qui n'ont été pensés que comme discours, dont la forme n'a été pensée que par la moins gênante possible, la plus agréable possible, une sorte d'esthétique de la potiche finalement on se dit, esthétique du vase on se dit, c'est beau et on attend que la baronne nous explique d'où il vient,
Argotte lui ce serait de façon même pas caricaturale de ma part le décolonialisme comme argument esthétique, le gag Youtube comme forme, la dénonciation d'une évidence comme pensée ou forme finale, j'avais d'abord pensé le décolonialisme comme ordre esthétique un truc comme ça, Argotte on se dit c'est quand-même un type qui ne pense rien à part des évidences, qui serait contre ce qu'il dit on se dit? à part les connards, et on se dit les évidences au fond, chez lui, ce n'est que du vide et du chantage ou de l'intimidation, de l'ordre,
probablement d'ailleurs le musée le plus pédagogique de Paris,
pas loin du niveau des expos de fin d'année scolaire, intellectuellement ça va pas plus loin je me dis,
on est plus dans quelque chose de l'ordre du magazine, ça sent tellement les réunions de programmations, de coordination qu'on se retrouve dans un côté magazine, aucune pièce ne dépasse le coté rubrique, presque la place assignée, je pense à la vidéo dans la salle de réception de l'ambassade du Brésil, et des tableaux, le truc des tableaux étant une chose que l'on retrouve dans de plus en plus d'expos,
ce truc je ne sais pas si c'est récent d'exposer des peintures célèbres, Chirico pour Gaillard, je ne sais plus qui pour Marine Hugonnier, Chirico et sa vitrine pleine de capteurs chez Gaillard, chez Hugonnier la restauration du tableau,